E N B A T E A U S U R U N L A C
En bateau sur un lac sur un lac sans vent seule assise sur un banc
Sur un lac sans vent océan sans ressac calme dans l'eau ma main je pends
La flamme va mourant alors que je me mens ou encore je me repens
Appelant un courant perdue en ce moment seule assise sur un banc
L'obscurité s'éveille et glisse sans un bruit fuit ainsi se couche la nuit
Au loin poind le soleil qui luit timidement gris la face du mépris
Qu'il dessine au levant me fascine m'assassine moi héritière de l'ennui
Quand en le retrouvant redécouvre la vie émoi moi qui n'ai rien compris
Sous la lumière en gloire la nature ressurgit verte devant mes yeux mouillés
Et l'eau se ride enfin reconnaissant celui jaune qui la vie a porté
Sur cette terre meurtrie par moi d'autres autant rouge le paradis souillé
Oubliera ces offenses car le ciel ouvre sa voie bleu infiniment bleuté