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L   A  F  O  N   T   A   I  N  E   R  I  E

 

 

Il était une fois un prince sans foi ni loi

Qui voulait être Roi ; narguant son désarroi

Son père dit, qu'il médisse : " Héritera de moi

Le plus sage de mes fils . Et c'est de bon aloi

Sa Majesté insiste, que c'est de mon émoi

Dont le royaume persiste . A seul un juste roi

La couronne siéra . " Le jeune prince aux abois

Tente en vain de mentir, chaque jour qui s'assoit

Voit son nez s'agrandir . L'hypocrite s'aperçoit

Que tout messied ses tours . Pourtant se fait courtois

Ouvre sa bourse autour, sauve un chat sur un toit

Met en péril ses jours . C'est un soir dans les bois

Qu'il devient fratricide . Et son regard narquois

Verse une larme acide sur la douce paroi

Du cercueil de l'aîné . Le père ne sait pourquoi

Son bon fils fut tué . Cherche un motif sournois .

D'un geste vacillant, à l'heure où il se meurt

Il cède sceptre brillant au fils deux fois tueur :

Empoisonnait son vin .

                       Le peuple plus ne supporte

Las, nouveau souverain, la dictature trop forte :

Se révolte sur l'heure . Et le bourreau trancha

Le cou du profitueur, de l'ignoble pacha,

Rendant dans l'ignorance à leur vieux souverain

Justice tardive et rance . On peut TOUT faire en vain .