N A T U R E M O R T E
Leurs grands corps tout démembrés
Gisent sur le sol, charnier
Leurs chairs à vif sciées
Demain coupées et lustrées
Ou brûlées.
D'autres affalés devant les plus forts
Vont perpétuer le cycle ils sont morts
Tandis que sur leurs pieds faisant courber l'herbe sèche
Quelques ronces agripées difficilement s'assèchent
Sur le tapis de feuille
Se presse un écureuil
Empochant en passant
Les rares fruits restants.
Soudain une percée écartèle l'abri
Et répondant au cri
De la sève versée
Fuite des locataires
Leur maison dévastée
N'a pas pu résister
Aux maîtres de la terre