A N O T R E D A M E
avec Pierre COCHEREAU
Rien ni personne n'a jamais fait vibrer mon âme
Et mon corps me faisant oublier cette infâme
Vie avec tant de génie . Et l'esprit se pâme
Sous la caresse douce, l'ivresse que déclame
Cet assemblage de notes qui, se suivant sans cesse
S'élèvent en un geste, qui, avec allegresse
S'envolent en tourbillons, de vous deviennent maîtresse .
Orgues de la raison, pas une maladresse
Pénètre en moi le son, exquis, léger, magique
Puis se renforce et sombre dans le grave tragique .
Etant déjà dans l'ombre, seule, tout devient logique
Je me laisse porter, dériver ... la musique
Que vous avez écrite est vraiment magnifique
Bach . La plus agréable des thérapeutiques .
Je dépose à vos pieds mes hommages sincères
Et c'est avec regret, déjà mon coeur se serre
Par Toccata et Fugue en Ré mineur j'abdique .
Ne vous inquiétez pas, je m'y suis embarquée
Mon âme soulagée en est toute marquée,
Tracé profond d'une lame et je verse une larme
A jamais sous le charme des orgues de Notre-Dame .