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L E   V I C E

 

 

Le vice si cruel lequel m'abâtardit

Au gré des vagues je vogue vice que je maudis .

Divertissement stérile, fainéantise ardue

Qui me rend si débile, finie d'être assidue.

Geste peu créatif je me laisse déchoir,

Regard inexpressif qui tuera le savoir

Chèrement assimilé au fil de ces années

De travail acharné et d'heures obstinées

A se goinfrer de doute ; un trop de gourmandise

Pour oublier la route, la peur et la bêtise

D'un avenir obscur qui, rempli de fantasmes

Pas plus d'une heure ne dure, suivi du noir sarcasme

Du rire moqueur et dur du maître des ficelles .

 

J'ai voulu, quel parjure, maintes fois tuer celle

Dont les yeux si peu sûrs se levaient vers le ciel.

Le soutènement du monde paraît superficiel

L'ataraxie féconde me parviendra sans doute

Le jour où par moi seule par dessous cette voûte

J'aurai franchi le seuil de ce vagabondage

Incessant et pervers, sorte de délestage

A ne rien de bien faire, profitable et utile

Au loin de contempler les lumières de la ville

Ville de la sûreté, vie et félicité

Dont d'autres ont profité sans s'en être inquiété .

 

 

Fais face à ce miroir, ce vice ne doit plus être

Ton credo dérisoire, ton quotidien bien-être !